Les troubles musculosquelettiques ou TMS regroupent une multitude de pathologies dont les signes cliniques sont divers et variés. Plusieurs tissus du corps peuvent être touchés :

  • le tissu nerveux : comme le syndrome du canal carpien ou les sciatiques,
  • le tissu tendineux : comme les tendinites,
  • le tissu musculaire : comme l’apparition de contractures ou de crampes,
  • les structures périarticulaires : comme les cervicalgies ou les lombalgies.

Les TMS les plus courants sont :

  • les cervicalgies et les lombalgies,
  • les tendinopathies de la coiffe des rotateurs,
  • le syndrome du canal carpien.

Les TMS évoluent à bas bruit : au début il n’y a pas ou peu de symptômes. Au départ, les douleurs ou diminutions fonctionnelles peuvent être passagères et/ou jugées bénignes par l’individu. Il m’est déjà arrivé de voir en séance d’ostéopathie une rupture partielle de la coiffe des rotateurs, le symptôme ayant été banalisé pendant trop longtemps par le patient. Même si on ne traite pas uniquement le symptôme en ostéopathie (car la cause du mal n’est pas forcément là où il s’exprime) il ne faut pas, à l’inverse, le marginaliser.

Manifestation des TMS

Les TMS surviennent lorsque les sollicitations ou les contraintes appliquées au corps dépassent ses capacités ou lorsqu’il y a un déséquilibre. Au départ les TMS sont asymptomatiques car le corps va tout mettre en œuvre pour s’adapter. Par la suite les douleurs peuvent apparaître (douleurs ou incapacités fonctionnelles qui disparaissent le soir au repos dans un premier temps puis qui tendent à persister pendant la journée) puis l’incapacité fonctionnelle permanente survient et c’est alors l’arrêt de travail. Ces contraintes ou sollicitations sont multiples et touchent toutes les catégories de travail (et pas seulement les professions “physiques” comme on pourrait le croire).

Les situations à risque

  • positions statiques de longue durée : je pense aux personnes travaillant à l’ordinateur,
  • mouvements répétitifs : les caissières qui font toujours les mêmes gestes,
  • vibrations : les jardiniers sur les tondeuses autoportées,
  • mauvaises positions répétées au travail : les coiffeuses qui lèvent tout le temps le même bras quand elles utilisent les sèches-cheveux par exemple,
  • travaux de force : manutention et port de charges lourdes,
  • positions appliquant trop de contraintes sur certaines parties du corps : les carreleurs avec les syndromes rotuliens

Il ne faut donc pas attendre l’apparition de douleurs ou d’inconforts sur son poste travail pour améliorer son ergonomie et surtout il ne faut pas banaliser l’apparition de ces sensations. Les douleurs et inconforts sont les signes d’alerte du corps.

Prise en charge en ostéopathie

L’ostéopathie peut aider dans la prévention des TMS en équilibrant le corps et en lui redonnant toute sa mobilité et ses capacités d’adaptation. L’ostéopathie peut aussi optimiser le retour au poste de travail après une convalescence. Cette thérapie manuelle permet une meilleure récupération quand les troubles sont déjà installés en levant les pertes de mobilité qui viennent “surcharger” une partie du corps déjà lourdement sollicitée par des conditions de travail défectueuses ou difficiles.

Lors de mes séances d’ostéopathie, je m’applique à tester le corps en entier pour me donner une idée globale de son organisation. Les questions sur les habitudes de vie et les positions au travail sont systématiquement posées : ainsi je confronte l’organisation générale du corps et ses pertes de mobilité aux contraintes qu’on lui impose. Il n’est pas rare que je conseille :

  • une meilleure ergonomie du poste de travail,
  • de demander auprès de la DRH l’intervention d’un ergothérapeute spécialisé dans les interventions en entreprise.

Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter le site de l’INRS (Institut national de la recherche scientifique) sur les TMS et celui du gouvernement.